s. m. plurier. On escrivoit autrefois Laods. Terme de Jurisprudence feodale. C'est un droit en argent que doit un heritage roturier au Seigneur dont il releve immediatement, quand on en fait la vente, en consideration de la permission qu'il est presumé donner au vassal pour aliener son heritage. On doit aussi les ventes, c'est la même chose. On doit maintenant des lods & ventes pour les eschanges, qui ne se payoient autrefois qu'en cas de vente reelle, & en deniers. Le droit de lods est de 20. deniers pour livre en la Coûtume de Paris ; en d'autres plus, en d'autres moins. En quelques lieux on ne paye que des mylaods. Les Fermiers composent ordinairement des lods & ventes. A Paris l'acheteur doit les lods. En la Coûtume de Meaux c'est le vendeur, s'il n'a stipulé ses deniers francs. A Troyes ils se payent par égales portions : l'acheteur paye les lods, & le vendeur les ventes. Pithou dit que la Coustume de Troyes a fixé les droits de lods & ventes à 3. sous 4. deniers pour livre, qui font 40. deniers, parce que, dit-il, le solidus Gallicus erat 40. denariorum. Ce mot vient du Latin laudimia, à cause qu'en payant ce droit le Seigneur approuvoit le contract, & l'ensaisinoit.