subst. masc. Piece de monnoye de France qu'on a commencé à fabriquer sous la fin du regne de Louïs XIII. & qui a eu grand cours sous celuy de Louïs XIV. Il y a des louïs d'or qui ont valu d'abord 10. liv. puis onze, & enfin jusqu'à 12. liv. La teste du Roy y est eslevée d'un costé avec son nom, & de l'autre une croix composée de huit Liv. adossées & cantonnées de couronnes. La legende est, Christus regnat, vincit, Imperat. Il y a des louïs blancs, ou louïs d'argent de 60. s. de 30. 15. & 5. s. ou d'un costé est la teste du Roy, & de l'autre l'Escusson des Armes de France avec la legende, Sit nomen Domini benedictum. Les louïs d'or suivant l'Ordonnance doivent estre au tiltre de 22. carats, à un quart de remede ; & les louïs d'argent au tiltre d'onze deniers, à deux grains de remede. Il faut remarquer, quand en termes de monnoye on parle de louïs d'or, on entend parler de la piece de 5. liv. 10. s. celle d'onze livres s'appelle double Louïs. celle de 22. liv. s'appelle le quadruple. Mais dans l'usage ordinaire, quand on parle absolument d'un louïs, on entend la piece de 11. liv. la taille des louïs d'or de 5. liv. 10. s. & de 72 1 2 au marc, & la taille des louïs d'argent, est de 9. pieces de 60. au marc. La fabrique des louïs d'or a esté establie le 31. Mars 1640. & celle des Louïs d'argent au mois de Septembre 1641. Le louïs d'or pese deux deniers 15 grains ; & celuy d'argent, 21 deniers, 8 grains.

On dit ironiquement, qu'un homme a payé ses creanciers en louïs, quand il a obtenu des Lettres d'Etat, ou des Lettres de respit, parce qu'elles ont au commencement, Louïs par la grace de Dieu.