Il est expliqué à Girofle.

CLOU, se dit proverbialement en ces phrases. On dit, qu'une chose ne tient ni à fer, ni à clou, pour dire, qu'elle se peut destacher, qu'on la peut emporter d'une maison quand on demesnage. On le dit aussi parmi les mercenaires de ce qu'on est prest de delivrer si-tost qu'on l'aura payé, comme si on disoit qu'il ne tient plus qu'à de l'argent. On dit d'une chose qu'on estime peu, qu'on n'en donneroit pas un clou à soufflet. On dit d'un bastiment neuf, ou de celuy qui est en bon estat de reparations, qu'il n'y manque pas un clou. On dit qu'un clou chasse l'autre, pour dire, qu'une nouvelle passion guerit d'une autre qu'on avoit. On dit, qu'on a rivé le clou à quelqu'un, pour dire, qu'on luy a repliqué fortement & aigrement sur quelque chose de choquant qu'il a dit. On dit aussi d'un homme qui est un peu fou, qu'il luy manque un clou, qu'il luy faut un clou, on sousentend à son armet. On dit qu'un homme compte les clous d'une porte, pour dire, qu'il s'ennuye d'attendre à une porte, & qu'il a le loisir d'en compter les clous.