s. m. Plante qui provient d'une graine noire au dehors, blanche au dedans, de la grosseur des petits pois. On la seme en Juin, & on la cueille en Septembre. Elle monte à la hauteur d'un arbrisseau, & vient par buissons, comme les rosiers par deçà. Ses feuilles ressemblent au platane. Sa fleur est jaune ; & quand elle tombe, elle forme plusieurs gousses grosses comme le pouce, pleines d'une substance humide & jaune, qui grossissent toûjours, jusques à ce qu'elles s'ouvrent en trois ou quatre feuilles comme des anemones, & que ce fruit étant meur devienne blanc comme de la neige. C'est là qu'est contenu le coton & la graine, qu'on separe ensuitte l'un de l'autre, quand on en fait la recolte. Matthiole dit que cette plante est petite, & porte son fruit semblable aux noisettes barbuës. On l'appelle en Latin xylon, ou gossipium. Pline appelle le fil qui en vient, xylinum. Elle croissoit autrefois seulement en Egypte ; & les Sacrificateurs s'en faisoient faire des robbes par grande singularité. Maintenant il en vient en Chypre, en Candie, en Sicile, & en la Pouille, & sur tout aux Indes, où on en fait grand trafic. On file cette matiere, & on en fait de belles toiles, qu'on nomme toiles de coton. On en fait aussi des bas, des couvertures, des matelas, des tapisseries, & toutes sortes d'ouvrages. Les Indiens se servent particulierement de coton. Menage dit que ce mot vient du Latin cotonea, qui signifie la petite mousse qu'on voit sur les coins, qui ressemble au coton. Mais Nicod dit que les Arabes l'appellent cotum, ou bombasum, d'où on a fait coton, & bombazin. L'Arabe dit aussi alcoton.

COTON, se dit aussi du duvet qui vient sur quelques fruits & plantes, comme sur les coins, & sur les bourgeons de vigne.

COTON, se dit aussi du premier poil follet qui vient au menton des jeunes gens avant la barbe.