s. f. Herbe qui étant pulverisée fait esternuer, dont se servent ceux qui ne veulent pas faire la depense du tabac, car elle fait le même effet. Cette herbe jette une tige menuë & quarrée, haute d'une coudée, & plus, à la cime de laquelle vient une graine en forme d'espi tout ainsi que la sarriette. Ses feuilles ressemblent à celles du chesne qui sont molles, odorantes, & chiquetées tout autour, qui sont plus grandes vers la racine que vers le haut. Sa racine est menuë comme celle de l'ellebore. Matthiole rapporte au long ses vertus. Antonius Musa Medecin de l'Empereur Auguste en a fait un Traitté exprés : ce qui a donné lieu à un proverbe qu'on dit en quelques lieux, Il est aussi vertueux que la betoine, quand on veut bien estimer quelque chose. En Latin betonica. Pline dit que cette herbe s'appelloit vettonica dans la Gaule, & en Italie serratula ; & que les Gaulois l'avoient ainsi appellée à Vettonibus, qui étoient des peuples d'Espagne d'où ils l'avoient apportée.