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Adverbial. Maison à vendre. Dans les cabinets des curieux tout est à vendre, pourveu qu'ils y trouvent leur compte.

VENDRE, se dit proverbialement en ces phrases. On dit d'un homme froid, serieux, qui ne rit point, qu'il seroit bon à vendre vache foireuse. On dit, A qui vendez-vous vos coquilles ? à ceux qui reviennent de St. Michel, pour dire, qu'on sçait le prix des choses, qu'on ne les achete pas plus qu'elles ne valent. On dit aussi, qu'un homme vend bien ses coquilles, quand il vend cher ce qui luy appartient. On dit aussi, Marchandise qui plaist est à demi venduë. On dit aussi, qu'il ne faut pas vendre la peau de l'ours, qu'on ne l'ait pris, pour dire, qu'il ne faut pas vendre les esperances de ce qu'on n'a pas encore. Ce n'est pas le tout que de vendre, il faut livrer. On dit aussi des gens d'une compagnie qui parlent bas, ou à quartier, qu'ils vendent la ville. On dit aussi, qu'un homme est à vendre & à despendre à à l'égard d'un autre, pour dire, qu'il est capable de faire toutes choses pour luy. On dit encore d'un prodigue, qu'il vendroit jusqu'à sa chemise. On dit pareillement, Femme qui prend se vend.