subst. masc. Ce qui pare quelque chose, ce qui la rend plus belle, plus agreable. Les personnes modestes portent des habits tout unis & sans ornements, sans dentelles, boutons, broderies.

On appelle ornements sacerdotaux & pontificaux, ceux dont se revestent les Prestres & les Prelats quand ils officient ; ce qui s'estend aussi aux parements de l'autel, aux dais, & aux autres choses semblables. On va voir la Sacristie d'une telle Eglise pour la beauté des ornements qui s'y trouvent. On change d'ornements suivant les Festes qui se rencontrent. L'Eglise a diverses couleurs, il faut autant de sortes d'ornements. On dit aussi des ornements royaux, dont le Roy est revestu dans son Sacre & les autres grandes ceremonies.

On appelle ornements d'Architecture, les pilastres, les colomnes, les moulures & sculptures qui ornent & qui embellissent un bastiment. La colomne composite est celle qui reçoit le plus d'ornements. Il y a cent sortes d'ornements, comme oves, roses, guillochis, festons, rinceaux, fleurons, baguettes, &c. Il y a des bastiments defectueux pour estre trop chargez d'ornements.

ORNEMENT, se dit figurément en choses morales. La science est un bel ornement. Quelques-uns l'ont appellée les tapisseries de l'ame. Lucrece a esté l'ornement de son siecle, de son pays, à cause de sa vertu. Il est mort une Dame qui estoit tout l'ornement de la Cour, c'est ce qu'il y avoit de plus beau, de plus vertueux.

En Rhetorique & en Poësie on appelle les figures, les ornements du discours. Toutes sortes de stiles ne sont pas susceptibles de toutes sortes d'ornements, de figures. La Poësie epique, les Idylles, doivent estre plus fleuris, plus remplis d'ornements, que la Dramatique.

ORNEMENT, en termes de Blason, se dit de tout ce qui est hors de l'escu, & de ce qui ne regarde ni les pieces, ni les meubles, ni les esmaux, comme sont les timbres, les bourlets, lambrequins, cimiers, supports, colliers, manteaux & pavillons.