s. m. Petite ouverture qu'on fait à quelque chose en la perçant. Les trous se font avec des instruments pointus, comme poinçons, forets, vilbrequins. On en fait aussi avec des tarrieres, des pinces, des marteaux, des pics dans la muraille, dans la terre, aux habits. Il se fait des trous d'usure avec le temps. Les vers font des trous au bois, aux étoffes. Platon disoit à Diogene, qu'il voyoit sa vanité à travers les trous de son manteau. Le sommier de l'orgue est tout plein de trous, pour distribuer le vent dans les tuyaux. Les Sophistes demandent, quand une cheville ne peut entrer dans un trou, si c'est la faute du trou, ou de la cheville. Menage dit que ce mot vient du Latin truare, qui a été fait de trua, qui signifioit un instrument avec lequel on remuoit la chair du pot, d'où on a fait un diminutif truella, c'est ce que nous appellons truelle ; ou qu'il vient du Grec toreo, qui signifie perforo : ce que Nicod a aussi témoigné. Borel le derive de terebrare. Lire la suite...