s. m. Arbre dont le tronc est fort haut, & qui n'a des branches qu'en son sommet, qui vient fort gros & fort droit. Theophraste distingue les pins en domestiques, & en sauvages, & ceux-cy en pins maritimes & pins de montagnes. La pomme du pin maritime est ronde, & s'ouvre incontinent. Celle de montagnes est plus longue, plus verde, & moins ouverte. Matthiole dit que le domestique a quantité de branches tournoyantes autour du haut de son tronc, ses feuilles peluës, fermes, fort longues & pointuës au bout. Il a ses pignolats grands, serrez, solides, & ses noyaux enclos d'escailles longuettes, dures & noircies comme de quelque suye. Ce noyau a une pellicule jaune, & un goust doux & agreable, & sa substance est grasse & huileuse. Il sort du pin une resine blanche & odorante qui se convertit en torches, sur tout quand il se pourrit. Le pin s'appelle en Latin pinus, & la pomme de pin, conus ou strobilus. Il y a au Perou une pomme de pin qui est d'un goust tout à fait different, & deux fois plus grande que la nostre. Elle a une moelle fort savoureuse, qui tire tant soit peu sur l'aigre, & qui aiguise l'appetit.