s. m. Marque qui est au bas d'un acte, d'un écrit, qui en confirme la teneur par l'apposition du nom écrit de la main de celuy qui en consent l'execution, ou de la personne publique preposée pour en rendre témoignage. Ainsi on dit une promesse, un billet sous seing privé, quand il n'y a que la signature de la personne interessée. Le seing des Notaires, du Tabellion, du Greffier, quand l'acte est attesté par des personnes publiques. Un billet sous seing privé ne porte point d'hypotheque jusqu'à ce qu'il soit reconnu. Ce mot vient du Latin signum. Du Cange croit que c'est à cause qu'autrefois on apposoit le signe de la croix au bas des actes avec les signatures, comme un symbole du serment qu'on faisoit de les observer.

On appelle blanc seing, une feuille de papier blanc, au bas de laquelle on met son nom pour estre remplie à la discretion de ceux à qui on le confie. On met des blancs seings entre les mains des arbitres convenus pour les remplir d'une transaction, & pour empêcher qu'on ne se pourvoye par appel contre leur jugement, s'ils donnoient une sentence arbitrale. Du temps de St. Bernard on ne mettoit ni le nom, ni le seing dans les actes & dans les titres. On se contentoit d'y mettre le scel. Autrefois les Sultans se noircissoient la paume de la main avec de l'encre pour appliquer leur seing sur un papier : ce qui vient de ce que ces peuples ne sçavoient au commencement ni lire, ni écrire.

SEING, en vieux François signifioit, Cloche élevée dans un clocher, qui n'est plus en usage qu'en son composé tocseing, parce qu'on la touche pour assembler le peuple : & on l'a appellé ainsi, parce qu'on en portoit autrefois à la guerre pour advertir. On voit dans Gregoire de Tours, que le mot de seing signifie le son d'une cloche.