s. f. Plante rampante qui est de la nature des citrouilles. Il y en a de cultivée & de sauvage. Les courges de jardin qu'on mange sont de trois sortes, longues, rondes, & plattes, quoy que de même temperature. Matthiole dit qu'on en peut changer la forme par art, en choisissant les graines ; & que celles qui sont le plus proche du col font venir les longues, celles du milieu produisent les rondes, & celles des costez les courtes & plattes. Que si on veut avoir de grosses courges, il en faut planter la graine sens dessus dessous. Cette plante a les feuilles comme le lierre, mais fort grandes & un peu blanches. Elle a des verges & sions sarmenteux, par le moyen desquels elle monte sur les arbres ou les perches, & s'y accroche & entortille aisément. Sa fleur est blanche & grosse, ayant presque la figure d'une estoile. Il y en a qu'on nomme des courges d'Inde, parce qu'elles sont venuës des Indes Occidentales, qui se conservent toute l'année, qui sont de differente grandeur, forme & couleur, mais de même temperature que les nostres. Leur feuille est semblable à celle de la vigne, leur queuë & leurs sarments gros, aspres & velus ; leur fleur semblable à celle du lis, & leur graine à une amande platte. La coloquinte est une espece de courge sauvage, en Latin colocynthis. Quelques-uns derivent ce mot du Latin cucurbita.

COURGE, signifie aussi un baston qu'on met sur l'espaule, aux deux bouts duquel on attache des seaux pour porter de l'eau dans les atteliers. Nicod croit que ce mot est corrompu de courbe, & est ainsi appellé à curvitate.