s. m. Plante reptile qui s'attache sur les arbres ou sur les murailles, parce qu'elle ne peut se soûtenir toute seule. Il y a du lierre blanc qui porte un fruit blanc, & un autre noir qui porte un fruit noir ou jaune : & cette derniere espece est appellée diony sia. Le lierre qui s'attache aux murailles & aux arbres ne porte point de fruit, mais de petits tendrons ou filets fort deliez : Matthiole l'appelle helix ou clavelé. Il a de petites feuilles anguleuses. Il y a d'une infinité de sortes de lierre. Il fleurit sur la fin d'automne, & ses fleurs sont moussuës & pasles, d'où en hyver sortent des grappes & raisins un peu plus grands que ceux du troesne, verds du commencement, & noirs en maturité. Il y a aussi un lierre terrestre qui traisne fort loin par terre par petites cordes quarrées, d'ou sortent des feuilles rondes, crespuës & dentelées. Sa fleur est petite, & tire sur le pourpre, & sort au mois d'Avril du lieu même d'où sortent les feuilles, que les Medecins appellent asclepias. Il y a aussi des lierres gros comme des arbres, qu'on appelle hedera arborea. Le lierre mange les murailles neuves, & soûtient les vieilles. La feüille de lierre est attractive, on s'en sert pour faire purger les cauteres. Le lierre est dedié à Bacchus, de sorte qu'on en fait des bouchons de taverne, pour monstrer qu'il y a du vin à vendre. On met aussi des festons de lierre avec de l'oripeau, pour orner le portail d'une Eglise où on fait quelque solemnité. Ce mot vient de bedera Latin, qui signifie la même chose ; & en François on a joint le mot avec l'article.