v. act. Cuire de la viande en la tournant à la broche autour du feu, on en la mettant sur le gril. Cette viande est trop rostie, on l'a laissée trop long-temps à la broche. On met rostir sur le gril un quairé de mouton, des costelettes, des pigeons. On rostit des marrons sous la cendre, dans une poesle. Ce mot vient de rostire, qu'on a fait du verbe torreo. Menage. Quelques-uns le derivent de l'Alleman roster, qui siguifie la même chose ; d'autres du Latin rotare.

ROSTIR, se dit aussi en parlant d'une chaleur excessive qui incommode les personnes. Le feu de cette chambre est trop aspre, il rostit le visage. On rostit sous la Ligne. Les sables de Libye rostissent, bruslent les pieds. Voilà du vin de coste rostie, bruslée du Soleil. Ce jardin est sans ombrage, on y rostit en esté.

ROSTIR, signifie aussi, Brusler. On rostit les Heretiques à l'Inquisition. Il court danger d'estre rosti, d'estre condamné au feu.

On dit proverbialement, qu'un homme n'est bon à rostir ni à bouillir, quand il n'est bon à rien, incapable de toutes choses. On dit aussi d'un grand feu, que c'est un feu à rostir un boeuf.