subst. masc. Personnes que deux partis ennemis se donnent reciproquement, quand ils sont sur le point de faire quelque traité ou capitulation, pour assurance de part & d'autre de l'execution de ce qui sera convenu. La garnison d'une telle place capitule, elle a donné des ostages. Un tel Officier a servi d'ostage.

OSTAGE, se dit aussi des places qu'on donne pour seureté à ceux d'un parti ennemy pour l'execution d'une paix. Les Huguenots pendant les troubles demandoient des villes d'ostage, des places de seureté.

OSTAGE, se dit encore des seuretez qu'on donne entre personnes qui n'ont point de different. Quand on descend la chasse de Sainte Geneviefve, quand on transporte la Sainte Ampoule, on laisse des personnes de condition en ostage jusqu'au retour. Cet homme ne me trahira pas, j'ay tous ses papiers en ma possession, j'ay de bons ostages de sa fidelité. On a appellé aussi autrefois ostages, des cautions jurées que dans les vieux Titres on appelle obses ou hospes parce qu'elles estoient obligées de demeurer en la maison du creancier jusqu'à ce que le debiteur eust satisfait.