s. f. La partie exterieure des arbres qui leur sert de couverture, de peau. L'escorce du chesne battuë sert à faire du tan. Les Sauvages de l'Amerique font des canots d'escorce de bouleau qui tiennent jusqu'à 24. personnes. On fait des cordes de puits avec la petite escorce du tilleuil. Les escorces d'aulnes servent à la teinture. Les amants marquent leurs noms & leurs chiffres sur l'escorce des arbres. Ce mot vient du Latin cortex.

ESCORCE, se dit aussi de la peau ou couverture de quelques fruits, quand elle est espaisse. De l'escorce de grenade. On fait des confitures exquises de l'escorce de citron, de melon, d'orenge, &c.

ESCORCE, se dit figurément en Morale, pour signifier l'apparence, la surface exterieure des choses. Le peuple ne regarde les choses que par l'escorce, ne juge que par l'apparence. Les ignorants ne veulent point penetrer dans le fonds des sciences, ils s'arrestent à l'escorce.

On dit proverbialement, qu'il ne faut pas mettre le doit entre le bois & l'escorce, pour dire, se commettre entre deux autoritez.