v. act. Faire perdre aux nerfs leur force, leur usage, leur fonction, soit en les couppant, ou en les affoiblissant par les débauches, ou par quelque autre violence. Quand on veut rendre des chevaux inutiles, on les énerve, on leur couppe les nerfs. La jeunesse s'énerve par la débauche des femmes. Le vin énerve, affoiblit les nerfs.

ÉNERVER, se dit figurément en Morale. L'oisiveté, les plaisirs énervent le courage. L'affliction, la necessité, énervent l'esprit, émoussent toute sa vigueur.

ÉNERVER, en termes de Manege, se dit aussi, lors qu'on couppe à un cheval deux tendons qu'il a au costé de la teste au dessous des yeux, & qui s'assemblent au bout du nez. On énerve un cheval pour luy dessecher la teste, & la rendre plus menuë.