s. m. Celuy qui possede une Prebende dans une Eglise Cathedrale, ou Collegiale, c'est à dire, un certain revenu affecté à ceux qui y doivent faire le service divin. Les Chanoines de Nostre Dame, de la Sainte Chapelle, de St. Oportune. La plus ancienne institution des Chanoines se trouve dans Gregoire de Tours, qui dit que Baudin XVI. Archevêque de cette ville en institua le premier un College dans son Eglise du temps du Roy Clotaire I. Car les Chanoines n'étoient autrefois que des Prestres ou autres Ecclesiastiques inferieurs qui residoient auprés de la grande Eglise, pour aider à l'Evêque à la desservir. Ils dependoient de sa volonté en toutes choses. Ils étoient nourris du revenu de l'Evesché, & demeuroient sous le même toit, comme étant la vraye famille de l'Evêque. Ils furent même heritiers de ses meubles jusqu'en l'an 816. que cela leur fut deffendu par un Concile tenu à Aix la Chapelle sous Louïs le Debonnaire. On les appella Chanoines, non seulement à cause de la pension qui leur étoit alors assignée, qu'on appelloit Canon, ce qu'en vieux François on appelloit aussi Provende, & en Latin Praebendae, d'où vient que quelques-uns les ont appellés Sportulantes Fratres ; mais aussi, parce qu'on leur donna des regles & institutions canoniques selon lesquelles ils étoient obligés de vivre. Ainsi Yves de Chartres dit qu'on les appella Chanoines, eò quòd canonicas regulas arctiùs observare tenebantur. Mr. de Marca en son Histoire de Bearn dit qu'ils ont été ainsi nommés, quòd in canonem seu matriculam Ecclesiae relati essent.