s. m. Arbre qui porte des jujubes, Cet arbre est plus petit que le prunier, ayant sa racine entortillée, son écorce rabotteuse, presque semblable à celle de vigne ; ses racines fermes & épaisses. Il a force espines, longues, lissées, fermes & bien pointuës, noires ou rousses, comme ses branches, d'ou sortent de petits roseaux pasles, minces & tendres, souples & pliables, ayant douze doits de long ou environ. Il jette ses feuilles de costé est d'autre par certains intervalles, comme le fresne & le cormier, qui sont longuettes & fermes comme celles de la pervanche, & un peu dentelées alentour. Il jette du même lieu des fleurs blancheastres & moussuës, qui rendent un fruit comme l'olive avec un semblable noyau. Il est verd d'abord, & puis un peu blanc ; & il devient roux quand il est meur. Sa chair estant verde est aspre & picquante au goust ; mais quand elle est meure, elle est douce & savoureuse. On cueille les jujubes en Automne, & on en fait des liasses & poignées, qui estant un peu sechées au Soleil, sont penduës au plancher. Pline dit que sur la fin de l'Empire d'Auguste, Sextus Papinius apporta le premier à Rome les jujubes de Syrie & les truffes d'Afrique. En Latin ziziphus.