subst. fem. Arbre resineux fort haut, de la nature des pins & sapins. Il a l'écorce fort grosse, comme celle de la pesse, qui est toute crevassée & rongée au dedans. Il produit ses branches à l'entour du tronc de degré en degré avec plusieurs petits surgeons, souples comme saule & osier, jaunes & odorantes. Il jette une feuille fort espaisse, longue, tendre, capilleuse, plus estroite que celle du pin, & qui n'est pas picquante. C'est le seul des arbres à resine qui est en hiver desnué de feuilles. Il porte un fruit semblable à celuy du cyprés, & d'assez bonne odeur. Ses fleurs sont plus odorantes, & sortent du bout des branches au printemps, elles sont de couleur d'escarlate ardente, & ressemblent à des flots de soye ; son bois est dur & rouge, & sur tout au coeur, & est bon à bastir des palais. Pline dit que ce bois ne brusle point mais qu'il se calcine. Cependant il se trompe, car il n'y a rien qui fasse si-tost fondre la mine que le charbon de melese. Au reste la melese produit une liqueur excellente que les Apothicaires appellent Bijon, & qu'ils substituent à la place de la terebentine. Elles sort du coeur de l'arbre, qu'il faut pour cela percer bien avant avec une tarriere. Le meilleur agaric croist sur la melese. On y recueille aussi quelquefois de la manne. En latin larix. Voyez Dalechamp & Mathiole.