s. m. Enseigne qu'on porte à la guerre, qui sert de signal pour reünir ensemble les trouppes d'un même corps. Les gens de guerre au premier coup de tambour se doivent ranger sous l'estendart. La plus grande marque de victoire, c'est quand on prend les estendarts des ennemis, quand un Prince arbore l'estendart sur les ramparts d'une ville. L'armée estoit rangée en bon ordre, on voyoit voler ses estendarts de tous costez. Du Cange dit que ce mot vient de standarum, stantarum, standardum, ou standale, qu'on a dit dans la basse Latinité pour signifier la principale enseigne d'une armée.

Lever l'estendard, c'est declarer la guerre, se mettre en campagne avec des trouppes reglées.

ESTENDART, en termes de Marine, c'est le pavillon d'une galere. L'estendart Real, c'est le pavillon de la Reale ou de la principale galere. On disoit autrefois stendard. Ce mot vient de l'Alleman stander, c'est à dire, stare, qui est aussi Flaman & Anglois. Menage.

ESTENDART, signifie quelquefois, Parti. Les Chrêtiens combattent sous les estendarts de la Croix ; les renegats sous les estendarts des Infidelles.