v. n. Tomber une seconde fois. Il se dit particulierement des fautes. Un penitent qui recidive toûjours est en danger de faire de mauvaises confessions.
s. f. Droit qui appartient au Roy sur les Benefices. Il consiste à avoir l'administration des revenus des Eveschez durant que le Siege est vaquant, & de pourvoir aux Benefices qui y viennent à vaquer pendant ce temps-là. La Regale est un droit fort ancien de la Couronne. La Regale ne s'afferme que par l'acte du serment de fidelité du nouvel Evesque enregistré à la Chambre des Comptes. Un Benefice vaque en Regale, il y a ouverture à la Regale, quand il n'est pas rempli de droit & de fait, quand il est ligitieux, quand il n'y a point de titulaire actuel & paisible possesseur. La Regale ne se plaide qu'à la Grand'Chambre du Parlement de Paris. Le Roy a aussi un droit de Regale sur les Benefices dont le droit de Patronage est en contestation entre deux Seigneurs, jusqu'à ce que le procés soit fini. Les Presidents le Maistre & Guymier, Chopin, Ruzé, Probus & Pasquier, ont traité de la Regale. Les uns rapportent l'origine de la Regale à Clovis, & disent que le Clergé luy accorda ce privilege, aprés qu'il eut deffait les Visigots. Mais il n'en est fait aucune mention dans le Concile qui fut tenu alors. D'autres disent que ce fut le Pape Adrien qui en gratifia Charlemagne dans un Concile tenu à Rome, comme tesmoigne Gratien. C'est un droit tellement affecté à la Royauté, qu'encore qu'un Prince Regent eust une puissance souveraine, neantmoins il ne pouvoit conferer les Benefices en Regale. Du Cange dit qu'on appelloit des heritages en Regale, les biens qui appartenoient aux Eglises par la concession & liberalité de nos Rois : d'où vient qu'à la mort des Evesques, les Rois s'en remettoient en possession, & conferoient tous les Benefices en dependans, excepté les Cures. Lire la suite...