s. f. Terme de Medecine. Action naturelle qui fait la sanguification, lors que le chile se convertit en sang. Les principales actions vitales sont la chylose, & l'hematose.
s. f. Terme de Medecine. C'est une perte de sang qui coule par quelque partie du corps que ce soit, & qui se fait en trois façons, selon Galien, ou par la rupture des vaisseaux, lors que le sang y est trop abondant ou pressé ; ou quand le sang est trop subtil ; ou par transcolation, érosion & éruption. L'hemorragie proprement prise par les Grecs est le seul flus de sang par le nez : mais les Modernes la prennent plus generalement pour toute sorte de flus de sang, soit par le nez, la bouche, les poulmons, l'estomac, les intestins, le fondement, la matrice, &c. Ce mot est composé du Grec haima, c'est à dire, sang, & du verbe rhignymi, qui signifie erumpo, je sors avec violence.
adj. Terme de Medecine, qui se dit d'un muscle qui fait mouvoir le bras en haut, qu'on appelle autrement deltoide ou epomis. Ce mot vient du Latin humerale, d'humerus, épaule, qui se tire du Grec omos, qui signifie la même chose.
adj. m. & f. Terme de Medecine. Qui concerne le foye, qu'on tient estre le principe de la sanguification. Un flus hepatique. un homme hepatique, qui a des maladies du foye. On appelle aussi la veine hepatique ou jecoraire, celle qu'on nomme autrement la basilique. Voyez Basilique.

En Chiromance on appelle aussi Ligne hepatique ou du foye, une ligne notable qui traverse toute la paulme de la main, & commence dans l'espace qui est entre le pouce & le doit indice.

s. f. substance fluide dont les parties sont en mouvement. Les plantes se nourrissent de l'humeur de la terre. toutes les humeurs ont plus de parties aqueuses que de solides ou terrestres. Ce mot vient du Latin humor, qu'on peut tirer du Grec hyma, pluvia, d'hyo pluo.

En termes de Medecine, on appelle les quatre humeurs, les quatre substances liquides qui abreuvent tous les corps des animaux, & qu'on croit estre causes des divers temperamments, qui sont le flegme ou la pituite, le sang, la bile, la melancolie. Il y en a de composées qui s'espaississent & qui se corrompent, comme celles qui font le pus, les glaires, & autres qui causent les absés, les obstructions, & generalement toutes les maladies. On les appelle de divers noms, malignes, adustes, acres, mordicantes, cruës, peccantes, &c.