s. f. Religieuse du même Ordre, & qui porte une semblable ceinture.

CORDELIERE, en termes d'Architecture, est un petit liteau qui se met sous les patenostres.

On appelle aussi cordeliere, de petits filets de soye noire, qui ont de petits noeuds fort propres à la distance d'un pouce. Les Dames les mettent quelquefois à leur cou en guise d'un colier.

On appelle aussi Cordeliere en termes de Blason, le filet plein de noeuds que les veuves ou les filles mettent en guise de cordon, pour entourer l'Escu de leurs Armes. La plus-part tiennent que l'origine en vient d'Anne de Bretagne, & que c'étoit à l'imitation de son pere François Duc de Bretagne, qui en mit un pareil alentour de l'Escu de de ses Armes, à cause de la devotion qu'il avoit à St. François d'Assise. Ce mot a été accompagné d'une devise écrite autour de l'Escu des veuves, J'ay le corps delié : ce qui étoit un Rebus ou équivoque sur le mot de cordeliere. Mais Matthieu Compain Jesuïte dit qu'on en a veu de plus anciennes à Châlons sur des ornements. Avant les cordelieres, les Armoiries des hommes & des femmes s'entouroient de guirlandes de feuilles ou de fleurs, comme les images que les Grecs & les Romains nommoient stemmata. Les Religieux les ont entourées de couronnes d'espines, ou de chapelets & de patenostres ; ce qu'a retenu encore l'Ordre de Malthe.