s. m. Piece de bois qui sert, à atteller les boeufs à la charrette, ou à la charuë.

On appelle aussi joug, le sommet ou le fleau de la balance. ce mot vient du Latin jugum, du Grec zygos, qui signifie la même chose.

JOUG, se dit figurément en Morale, en parlant de ce qui est soûmis & assiujetty tant à l'egard du commandement que de la servitude. JESUS-CHRIST dit que son joug est doux, c'est à dire, sa domination, ses commandements. Les Chrestiens d'Asie languissent sous le joug insupportable des Mahommetans, ils n'en peuvent secoüer le joug. il faut qu'ils plient soubs le joug. ce libertin s'est enfin soûmis sous le joug du mariage. Les Romains faisoient passer sous le joug les ennemis qu'ils avoient vaincus, ce qui estoit tenu à grande infamie : c'est à dire, qu'ils passoient sous une espece de fourches patibulaires. C'estoit une arme comme une pique on halebarde posée de travers, & soustenuë sur deux autres dressés & à plomb. Aprés cela ils traittoient humainement leurs ennemis & les renvoyoient dans leurs maisons.