s. m. Fleur odoriferante qui vient sur une plante de même nom, qui a de longues feuilles toûjours verdoyantes, dont sa tige haute de deux coudées est revestuë depuis la racine jusqu'au haut. Il en sort de petites branches verdes & longuettes, qui se changent en une fleur blanche & odorante qui a les bords renversez, & qui est ridée par dehors. On voit au milieu de petites Ostamines jaunes qui ont une autre odeur que la fleur. Il y a aussi au milieu un bouton ou pistil où est sa graine. Sa racine est bulbeuse, blanchastre, & toute escaillée comme celle de la joubarbe. Il y a un lis rouge que les Grecs appellent cynorrhodes, c'est à dire, rose de chien ; & un lis jaune qu'on appelle hemerocole ou lis sauvage ; un lis d'estang, qu'on appelle nenuphar. On met aussi le martagon & le muguet au rang des lis. Ce dernier estant appellé lilium convallium. Et quelques-uns appellent le chevre feuille lilium inter spinas. Il y a aussi un lis nain d'Acadie à fleurs rouges, pointilléez, dont la tige ne porte qu'une seule fleur semblable au martagon de Canada, avec un pistil de couleur de chair, & du reste semblable aux autres lis. On en voit la figure dans les Memoires du Sieur Dodard. Voyez ces mots à leur ordre. Il y a aussi des lis d'Inde qui sont violets, des lis orangers. Il y en a qui mettent les tubereuses entre les especes de lis, parce qu'elles viennent d'oignons & sur de hautes tiges, & ont des feuilles recoquillées, quoy que ce soient des plantes d'ailleurs fort differentes. Le lis a esté chez tous les peuples estimé pour sa blancheur & sa pureté. JESUS-CHRIST commande à ses Disciples de considerer les lis qui ne travaillent, ni ne filent, & cependant la Providence en a tant de soin, qu'elle les égale à la pourpre de Salomon. Virgile parlant de Marcellus, veut qu'on luy presente des lis à pleines mains, au sixiéme Livre de l'Eneide. Lire la suite...